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aura semblé être un cercle plein de lumière du centre à la circonférence,.

À des durées de l’éclair d’un demi-millième de seconde, d’un tiers , d’un quart, d’un cinquième, etc., de millième de seconde, correspondront des apparences circulaires où il y aura respectivement un demi deux tiers, trois quarts, quatre cinquièmes de la surface totale du cercle,, complétement privés de lumière.

En faisant la roue tournante de plus en plus grande, l’échelle superficielle des mesures deviendra tout aussi étendue, tout aussi appréciable qu’on le désirera. Ajoutons qu’en variant la vitesse de rotation, on peut même se soustraire à la nécessité d’évaluer à l’oeil le rapport de la partie éclairée à la partie obscure; qu’on peut tout réduire à la détermination de la vitesse sous laquelle le cercle paraît entièrement éclairé. Si une vitesse de la roue d’un dixième de seconde par tour, ne donne pas lieu à un cercle continu de lumière, on augmente graduellement cette vitesse , de manière qu’enfin le cercle continu apparaisse. Si cet effet ne commence à se réaliser qu’au moment où la vitesse de la roue est d’un tour par un demi ou par un tiers de dixième de seconde, ce sera la preuve que l’éclair n’aura eu qu’une durée d’un demi ou d’un tiers de millième de seconde, et ainsi de même pour tous les autres nombres qu’on pourrait trouver.

Parvenus au terme de cette longue et minutieuse explication , disons qu’après avoir multiplié autant que possible les rais de la roue; qu’après avoir eu recours aux plus grandes vitesses qu’on puisse déduire avec sûreté et uniformité de l’emploi des engrenages, la roue tournante