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ce cercle. Tout le monde remarquera que les mêmes raisonnements se seraient appliqués à un rayon horizontal ou à un rayon incliné ; le mode de production de surfaces lumineuses, par la rotation de simples lignes, est donc suffisamment expliqué.

En résumé :

Une ligne lumineuse engendre, en apparence, une surface circulaire de lumière, quand elle tourne assez vite autour d’une de ses extrémités, pour décrire la circonférence entière en un dixième de seconde de temps.

Ceci est un point de fait, lié à la conformation, à la sensibilité de l’œil humain. Les choses sont ainsi, mais elles auraient pu être autrement : l’expérience seule devait faire connaître la vérité.

La vérité expérimentale une fois établie ; un dixième de seconde par tour étant, dans la rotation d’UNE ligne, la moindre vitesse indispensable à la production d’une aire circulaire de lumière continue, il en résulte nécessairement, mathématiquement, que les moindres vitesses de rotation avec lesquelles dix, cent, deux cents lignes également espacées entre elles produiront le même effet en tournant autour de leur commune intersection, seront dix fois, cent fois, deux cents fois moindres que dans le cas d’une ligne unique, c’est-à-dire qu’elles correspondront à une seconde, à dix ou à vingt secondes par tour entier.

Rien, dans tous nos raisonnements, n’implique que les lignes rotatives brillent d’une lumière propre. On doit donc s’attendre à observer des phénomènes identiques, soit qu’on fasse tourner des lignes lumineuses par elles-mêmes , ou des lignes lumineuses par réflexion ; il faut