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À Paris, M. Faye a remarqué un rideau blanchâtre, semblable aux tableaux de l’expédition du Nord, et un peu au-dessus du rideau, un large nuage grisâtre qui s’éleva peu à peu, en changeant continuellement de forme.

M. Faye, les observateurs de Leipzig, etc., rapportent qu’il s’élevait de l’horizon des jets lumineux d’une couleur vert pomme très-caractérisée, mais comme ces rayons étaient renfermés entre deux bordures d’un rose très-vif, on peut supposer que le vert était un effet de contraste.

M. Faye vit avec étonnement tomber une pluie rare, le zénith étant seulement voilé.

M. Goujon s’assura à l’Observatoire que l’aurore avait fortement dévié l’aiguille horizontale des variations diurnes. M. Colla a observé le même effet à Parme.

M. Démidoff, à Cadix, a remarqué que les nuages lumineux restèrent toujours séparés de l’horizon par une zone d’une sérénité complète, et dans laquelle on ne vit jamais aucune lueur, pas plus que dans les autres points du firmament ; il y a lieu de noter aussi la permanence et l’immobilité de ces mêmes nuages lorsqu’ils eurent cessé de luire.

M. Cooper, à Mount-Eagle (Irlande) a vu quelques beaux rayons roses ; ils étaient plus pâles en remontant vers le nord, et sans couleur aucune à l’est et à l’ouest du nord. Le phénomène avait une grande étendue, et le point de convergence des rayons n’était point, en cette occasion, dans le méridien magnétique.

M. Coulvier-Gravier a aperçu une aurore boréale, le 1er novembre, entre neuf et onze heures.