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des comtés d’Ayr et de Renfrew, constamment surmontées par une bande de brumes épaisses semblable à un long nuage gris s’élevant de 1° à 1° 1/2 sur l’horizon. »

D’après M. Cagigal, une aurore boréale a été observée à Caracas le 23 mai 1840. M. Cagigal fait remarquer que, quoiqu’on ait quelques rares exemples de l’observation de ce phénomène à Cuba et à Saint-Domingue, il ne croit pas qu’on en connaisse par une latitude aussi basse que celle de Caracas.

M. Wartmann m’a écrit de Genève que l’aurore boréale périodique du 18 octobre s’est encore montrée le 18 octobre 1841 d’une manière évidente.

À Paris, MM. Laugier et Goujon aperçurent une aurore boréale bien caractérisée, le 12 novembre 1841, vers onze heures et demie.

Une aurore boréale s’est montrée en France et en Belgique, dans la nuit du 6 au 7 mai 1843. Quoiqu’elle n’ait rien présenté d’inusité, nous allons extraire des relations parvenues à l’Académie les détails qui, comparés aux relations des pays éloignés, conduiront peut-être à des conclusions utiles. Voici ce que m’écrit M. Quetelet :

« Pendant toute la journée du 6, le magnétomètre avait une marche très-régulière, et rien ne pouvait faire soupçonner le phénomène qui devait signaler la soirée. Après dix heures, M. Beaulieu, l’aide de garde, vint m’annoncer, avant de se retirer, que le barreau magnétique déviait très-sensiblement ; il était, en effet, dans une agitation extraordinaire. Je voulus m’assurer aussitôt si ce dérangement ne coïncidait pas avec quelque phénomène météorologique, et je remarquai que l’horizon, vers le