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Une des personnes chargées par le Northern Light-Houses Company d’Edinburgh, au phare de SumburghHead (à l’extrémité méridionale de Shetland), des observations météorologiques, et qui a, par conséquent, l’habitude d’observer correctement, m’a dit d’elle-même et sans y être provoquée, que ce bruit s’entendait toujours distinctement, et a même ajouté qu’elle l’avait entendu de l’intérieur d’une des chambres du phare dont les volets étaient fermés, et avait annoncé, d’après cela, qu’il devait y avoir une aurore boréale, ce qui s’était confirmé.

Plusieurs fois les aurores boréales ont été accompagnées de gelée blanche, et le plus grand nombre d’entre elles ont été suivies par de grandes chutes de neige ou de pluie et par des coups de vent violents et des tempêtes. Ainsi, sous ce dernier rapport, mes observations tendent plutôt à confirmer l’opinion généralement admise en Écosse, que les aurores boréales sont des avant-coureurs de mauvais temps ou de vents très-forts.

J’avais entendu dire à M. G.-D. Forbes que les étoiles fixes, même les plus grandes, ne scintillent jamais près d’Edinburgh, si ce n’est lorsqu’il y avait une aurore boréale. Mes propres observations ont, en général, confirmé cette remarque. Il est vrai que les étoiles fixes ne scintillent pas dans ces parages, ou du moins ce n’a été que rarement que j’ai vu, à celles de première grandeur, une légère scintillation.

À Sky, au contraire, toutes les étoiles fixes brillent et scintillent aussi vivement que dans les plus belles soirées de la France ou de la Suisse. Il en est de même dans le reste des Hébrides, dans les Orcades, les Shetland,