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l’aiguille d’inclinaison aboutit à New-Haven. L’aiguille aimantée d’une boussole horizontale fut troublée, pendant toute la durée du phénomène, au point de marquer quelquefois une déclinaison différente de 3° de la déclinaison moyenne. Toutes les perturbations s’opérèrent en ce sens, que la pointe nord de l’aiguille était constamment à l’est de sa position habituelle.

D’après M. Herrick, l’aurore du 3 septembre a été vue aussi à la Nouvelle-Orléans.

Les astronomes de l’Observatoire et M. Fravient ont vu cette aurore à Paris vers dix heures du soir. M. Quetelet m’a écrit qu’il l’a aperçue à Asti (Piémont) vers une heure du matin. À Alexandrie on a commencé à l’observer à dix heures du soir, et elle dura toute la nuit.

Une remarquable aurore m’a été signalée pour le 22 octobre par M. Darlu de Meaux, M. Chaperon de Strasbourg, M. Goquand, directeur du musée d’histoire naturelle d’Aix (Bouches-du-Rhône), M. Valz, directeur de l’observatoire de Marseille, M. Mamiani della Rovere de Pesaro, M. Mateucci de Rome, enfin M. de La Pilaye. Ce dernier se croit autorisé à tirer, des différences d’aspect, de hauteur et d’orientation que présentent les observations venues de divers lieux, la conséquence que le phénomène s’est porté dans notre atmosphère à une assez petite hauteur.

La lumière de l’aurore a été partout rouge, très-vive, distribuée généralement par groupes sans connexions apparentes. Au moment où, à Marseille, elle prit la forme d’un arc régulier, le point culminant de cet arc était dans le méridien magnétique. À Paris, mon savant confrère