Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 4.djvu/70

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nants placés en ligne droite, les uns à la suite des autres, entre le premier point et le centre de rotation, tournent simultanément avec la même vitesse, ils donneront naissance à deux, à trois, à dix, à cent circonférences de cercle lumineuses et concentriques. Enfin, chacun comprendra que si ces divers points rayonnants mobiles sont contigus, que s’ils se touchent, que s’ils sont assez nombreux pour former dans l’état de repos une ligne de lumière continue entre le premier point et le centre de rotation, les circonférences qu’ils engendreront en tournant se toucheront aussi, et qu’aux deux, trois, dix, cent circonférences de cercle séparées de la précédente expérience, succédera une surface circulaire entièrement éclairée.

Il en est, comme on voit, de cette expérience, comme de celle que nous faisions avec des points isolés : une ligne lumineuse qui tourne autour d’une de ses extrémités, engendre une surface de lumière circulaire, quand elle revient à chacune de ses positions successives avant que se soit effacée chacune des images qu’elle avait produites dans l’œil pendant une première révolution, c’est-à-dire quand la ligne décrit la circonférence entière en un dixième de seconde.

Au lieu d’une seule ligne lumineuse mobile, supposons maintenant qu’il y ait quatre lignes éclairées, toutes semblables quant à l’intensité, placées rectangulairement entre elles, ou de manière qu’elles partagent la circonférence en quatre parties égales. La vitesse de rotation de l’appareil n’aura plus besoin d’être d’un tour complet par dixième de seconde ; une vitesse quatre fois moindre, une