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terrestre et non dans le méridien magnétique. C’est une anomalie sur laquelle on aurait besoin de plus amples renseignements.

Le 23 septembre, une aurore a été observée à Hambourg par M. Robert.

Pour l’année 1838, je n’ai pas reçu de communication d’observations d’aurores boréales ; elles paraissent avoir été fréquentes, au contraire, en 1839.

M. Quetelet m’a écrit qu’une aurore boréale a été observée à Bruxelles, le 5 mai 1839, vers les onze heures et demie du soir, par M. Mailly, son adjoint.

La lumière du phénomène se faisait surtout remarquer dans la direction du méridien magnétique ; elle occupait environ la huitième partie du ciel dans le sens de l’horizon : les jets lumineux s’élevaient par intervalles à plus de 50° de hauteur.

M. Lalanne, ingénieur des ponts et chaussées, m’a annoncé, dans une lettre datée de Saint-Brice près Écouen, qu’il a vu une aurore boréale le 7 mai, vers neuf heures et demie. M. Lalanne signale, parmi les circonstances qui l’ont le plus frappé, des gerbes éclatantes de couleur rouge, jaune, bleue, et qui s’élevaient jusqu’à 25° ou 30° au-dessus de l’horizon.

D’après une lettre de M. Herrick, de New-Haven (Connecticut), l’aurore boréale a été observée vingt-deux fois dans cette ville, entre le 1er janvier et le 3 septembre 1839. L’aurore du 3 septembre se montra avec une grande magnificence. Le centre de la couronne était à 74° de hauteur angulaire au-dessus de l’horizon sud ; il correspondait donc à peu près au point du ciel où