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Observateurs.

Mon ami Alexandre de Humboldt m’a transmis un tableau des perturbations que l’aiguille des variations diurnes a éprouvées à Gottingue, pendant l’apparition de cette aurore :

À 8hh 2m 30s, la déclinaison surpassait sa valeur habituelle de 39’.
De 9hh 36m à 9h 37m, on observa un changement de déclinaison de 11’ 31".

M. Morren, professeur de physique au collége royal d’Angers, a aperçu une aurore boréale le 6 avril 1837. Vers huit heures du soir, l’aurore se composait d’une lueur fauve, perpendiculaire à l’horizon et dirigée vers de Céphée. À huit heures vingt-six minutes, un nouvel arc plus grand et plus lumineux que le premier se forma un peu plus à l’ouest : il couvrait et de Cassiopée. Ce dernier arc était intermittent : en quelques secondes, il perdait et reprenait son éclat. À neuf heures, tout avait disparu.

À Paris, le ciel était couvert pendant l’observation de M. Morren, mais l’aiguille aimantée des variations diurnes présenta de fortes perturbations.

M. Mandl a vu à Paris, le 18 octobre 1837, de six heures cinq minutes à six heures et demie du soir, une aurore boréale très-rouge. Le ciel était alors entièrement couvert. Cette dernière circonstance aurait pu faire douter que les bandes rouges observées par M. Mandl provinssent d’une aurore boréale, si le Fédéral et le Cour-