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qui, peu d’instants après, s’est complètement dissipée. » M. Wartmann a reçu de M. Struve les observations de cette même aurore boréale du 18 octobre 1836. Il en résulte qu’au moment où, à Genève, on trouvait 25° pour la hauteur angulaire du point culminant de l’arc lumineux, cette hauteur, en Livonie, était de 90°. De là, par la méthode des parallaxes, M. Wartmann déduit cette conséquence que la matière de l’arc était à deux cents lieues de hauteur au-dessus de la terre.

Le 18 février 1837, une aurore a été observée à Meaux (Seine-et-Marne), par M. Darlu. Ce phénomène a paru principalement remarquable par la couleur très-rouge de sa lumière. Il a, comme d’habitude, troublé notablement l’aiguille aimantée, mais sans que rien ait établi si le sens des perturbations avait quelque liaison avec la position des points où la lumière était à son maximum. M. Darlu parle d’un arc qui, à huit heures quarante-cinq minutes, occupait la région australe du ciel. À Paris, on n’a pas aperçu d’arc méridional. Les lueurs que l’aurore a jetées au sud ne formaient pas une zone continue, elles se montraient dans des places isolées :

La même aurore a été vue dans les différentes villes suivantes :

Observateurs.