Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 4.djvu/693

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

matin, d’un éclat plus ou moins fort ; le ciel fut serein pendant toute la nuit.

L’aurore boréale fut encore très-brillante dans la nuit du 18 au 19.

Le mauvais temps et un épais brouillard n’ont pas permis de voir le météore à Paris ; mais dès dix heures du matin, il s’était annoncé, comme d’habitude, par une augmentation sensible de la déclinaison. Le soir, au contraire, de huit heures trois quarts à neuf heures, la pointe nord de l’aiguille était beaucoup plus rapprochée du méridien terrestre qu’à pareille époque les jours précédents. À sept heures (cette circonstance est très-digne d’attention), la perturbation était positive : elle augmentait notablement la déclinaison.

C’est vers onze heures quarante minutes du soir qu’on aperçut, même à travers les nuages, une vive lueur changeante. L’amplitude totale de la variation diurne de déclinaison observée s’éleva à 50’ 12".

Une aurore boréale a été signalée le 22 avril 1836, par 46° 25’ latitude et 44° longitude ouest, par M. A. Duhamel, juge aux îles Saint-Pierre et Miquelon. Ce qui la rendait remarquable, c’était l’intensité de la lumière, dont l’éclat, dit l’observateur, était tel qu’il effaçait celui de la lune, alors en son plein.

L’année 1836 paraît avoir montré le phénomène des aurores boréales avec une grande fréquence et en même temps avec toutes les variétés de formes, d’éclat, d’évolutions. C’est ce qu’a écrit à M. Biot M. Thomas Edmonston, qui observait à Shetland. Parmi toutes les aurores constatées, celle du 18 octobre est celle qui a été le mieux