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veinent, la même importance que dans le catalogue précédent. Cependant je pense encore rendre service à la science en notant ici les principales aurores boréales venues à ma connaissance.

Voici une communication que je trouve dans une lettre de mon ami Alexandre de Humboldt : « Quoique les observations sur l’influence qu’exercent les aurores boréales, même dans les lieux où elles ne sont pas visibles, n’aient plus besoin de confirmation, tu apprendras cependant avec quelque intérêt le fait suivant, que M. Gauss a inséré dans le Journal astronomique de Schumacher, no276 : « Le 7 février 1835, les variations de direction dans l’aiguille magnétique horizontale de Gottingue, surpassèrent tout ce que M. Gauss avait vu jusque-là : elles s’élevèrent à six minutes en arc en une minute de temps. Eh bien, ce même 7 février, M. Feld, professeur de physique à Braunsberg (Prusse orientale), observait une belle aurore boréale qu’il a décrite dans le journal de Poggendorff. »

Une circonstance heureuse a permis, en novembre 1835, de vérifier une fois de plus l’action exercée sur l’aiguille aimantée par les aurores boréales. À cette époque, on comparait soigneusement les instruments confiés aux habiles officiers de la Bonite à ceux de l’Observatoire. Pendant qu’on se livrait à ces vérifications, le 17 et le 18 novembre, les aiguilles des variations diurnes, tant celle de l’Observatoire, établie dans la grande salle méridienne, que l’aiguille de l’expédition, placée à l’extrémité sud du jardin, éprouvèrent des mouvements brusques, irréguliers, très-considérables. Quoique le ciel