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jets verticaux. À huit heures cinq minutes, on voyait des sillons et de larges espaces d’un rouge de sang très-intense. La lueur de l’aurore permettait de lire.

Il y a eu tantôt un arc et tantôt deux arcs concentriques. Dans l’un comme dans l’autre cas, les points culminants correspondaient à très-peu près au méridien magnétique. L’électromètre atmosphérique n’a donné aucune trace d’électricité pendant toute la durée du phénomène.

L’amplitude totale de la variation diurne de la déclinaison s’éleva à 1° 16’ 33" ; celle de l’aiguille d’inclinaison à 20’.

L’arc s’est reformé régulier le 8 après minuit ; il s’éleva comme précédemment. Quoique le ciel fût couvert, il me sembla encore voir des traces d’un arc lumineux. L’aiguille continua à être dérangée jusqu’au 13.

Le 9 mars, une aurore boréale fut observée à Buchholz, près Francfort sur l’Oder. L’observateur, M. Pastorff, dit qu’elle commença le 7 à sept heures du soir, et qu’elle fut visible jusqu’à deux heures après minuit du 9 mars. Est-ce à dire qu’elle fut visible en plein jour deux jours de suite ? La lumière était très-blanche et avait 30° d’amplitude de part et d’autre du méridien magnétique. La variation diurne de déclinaison fut de 33’ 22".

Je signale les trois journées du 2, du 10 et du 12 avril, comme ayant présenté des variations dans les aiguilles de déclinaison et d’inclinaison qui peuvent me faire soupçonner des aurores boréales ; je n’en aperçus aucune trace sur le ciel de Paris.

Le 12 avril, je vis deux nuages très-obscurs, formant sur