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on notera de plus, et ceci tranche toute difficulté, que l’aurore agit à Paris (voyez le 19 avril, les 16 et 17 octobre, etc.), lors même qu’elle ne s’élève pas au-dessus de l’horizon.

Les aurores qui n’ont été visibles qu’en Amérique, qu’à Pétersbourg, qu’en Sibérie, malgré la distance immense qui nous sépare de ces régions, dérangent notablement l’aiguille aimantée de Paris. Ceci fait naître la question de savoir si les aurores de l’hémisphère sud produiront également quelque effet. Je croyais d’abord pouvoir répondre affirmativement, d’après diverses observations australes dont je suis redevable à M. Simonoff ; mais j’ai malheureusement découvert ensuite que les jours où le navigateur russe voyait des aurores vers le pôle sud, le phénomène se montrait aussi au nord.

§ 13. – Année 1831.

Le 7 janvier on vit à Paris une grande aurore boréale.

Pendant toute la durée des observations faites dans la soirée du 7 janvier, l’aurore boréale a été très-apparente. À sept heures trente-trois minutes de temps vrai, il y avait deux arcs bien distincts. La limite inférieure de l’arc supérieur passait par la Lyre. Le point culminant pouvait être de 1 à 2° plus haut à sept heures quarante minutes. La jambe est de l’arc supérieur était entre le Panthéon et le Val-de-Grâce, la jambe ouest un tant soit peu au sud de l’ouest.

À sept heures cinquante-cinq minutes il s’élançait des