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l’aiguille était considérablement à l’orient de sa position habituelle. La variation totale fut de 16’ 32". Le lendemain 13, à huit heures du matin, le dérangement était aussi très-sensible, mais vers l’occident.

Le 25 décembre, une brillante aurore se montra encore à Gosport, depuis sept heures du soir jusqu’à minuit. L’arc qui la terminait dans la première partie de la nuit s’étendait du nord-nord-est jusqu’à l’ouest-nord-ouest. Il en partait de nombreuses colonnes verticales colorées (Phil. mag., fév. 1831).

M. Hansteen écrivait à M. Erman, en date du 29 décembre 1830 : « Depuis la fin de juillet, on a observé ici, à Christiania, trente-cinq aurores boréales qui toutes furent accompagnées de mouvements considérables de l’aiguille de déclinaison. » Parmi celles qui eurent le plus d’effet, il cite particulièrement celles du 6 et du 7 octobre. À Paris, j’avais été obligé de m’absenter.

J’ai pensé devoir signaler dans ce catalogue tous les dérangements de l’aiguille aimantée de Paris, afin que le lecteur pût décider lui-même si, comme l’a cru remarquer M. Farquharson d’Alford (Aberdeenshire), de tels dérangements ne se manifestent qu’à l’époque où, dans leur mouvement ascendant, les parties lumineuses de l’aurore atteignent le plan perpendiculaire au méridien magnétique, passant par l’aiguille d’inclinaison. Cette supposition, pour nos climats du moins, ne paraît pas soutenable. On doit se rappeler, en effet, que, presque toujours, l’aurore qui à son apparition le soir déviera la pointe nord de l’aiguille vers l’orient, a déjà produit le matin un dérangement en sens opposé ou vers l’occident ;