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Le 6 octobre, une aurore fut observée en mer par M. Acosta. Des jets s’élevèrent jusqu’à 50° et 60°. Elle cessa tout à coup à sept heures vingt-cinq minutes en mer (longitude 52° 30’ de Greenwich ; latitude 44°).

Le 16, on vit une aurore boréale à Gosport, depuis dix heures jusqu’à dix heures et demie. Les colonnes lumineuses auxquelles elle donna naissance montèrent jusqu’à de la grande Ourse (Philos. Magaz., décembre 1830). À Paris, entre sept heures trois quarts du soir et neuf heures trente-neuf minutes, l’aiguille se maintint constamment dans une direction beaucoup plus orientale que sa position habituelle. Le ciel était serein, mais l’on n’aperçut aucune trace d’aurore.

Le 17 octobre, il y eut une aurore à Gosport. Elle ne donna naissance à aucune colonne (Phil. mag., décembre 1830).

Le 1er novembre, une brillante aurore boréale fut observée à Gosport, à neuf heures, par M. Burney, entre le nord et l’ouest. À neuf heures dix-huit minutes, les jets commencèrent à s’élever. Ces jets étaient resplendissants, quoique la lune presque pleine fût à 30° de hauteur (Phil. mag., janv. 1831, p. 79). À Paris, à neuf heures du soir, l’aiguille était à l’orient de sa position ordinaire d’environ 8’. La variation totale fut de 16’ 32".

Le 4 novembre, à Gosport, il y eut une aurore visible dès sept heures du soir. Les jets lumineux ne se formèrent qu’à huit heures, et montèrent à 22° de hauteur. Le phénomène disparut à neuf heures. La lune était alors sur l’horizon. À Paris, il y avait dans la position de l’aiguille une perturbation occidentale sensible à une heure après