Les journaux ont annoncé que, le 5 mai à minuit, on vit à Saint-Pétersbourg une aurore boréale magnifique. Les rayons, disent-ils, formaient un immense demi-cercle où ils paraissaient successivement rouges, blancs, verdâtres, puis ils s’effaçaient presque, et un moment après, ils recommençaient à briller et s’élançaient en longues pointes jusqu’au zénith.
Que doit-on entendre par le 5 mai à minuit ? Est-ce le minuit qui sépare le 4 du 5 mai, ou bien le minuit intermédiaire entre le 5 et le 6 ? Dans l’une comme dans l’autre hypothèse l’aurore a agi à Paris.
M. Kupffer a vu l’aurore, à Saint-Pétersbourg, jusqu’à deux heures du matin du 6 mai (Royal Institution, no 2, p. 429).
À Paris, il y eut de grands dérangements dans la soirée du 5 mai :
À 9 10 — — 5’ id.
À 10 10 — — 5’ id.
À 10 45 — — 17’ id.
À 10 50 — — 9’ id.
À 11 0 — — 9’ id.
À 11 10 — — 11’ id.
À 11 30 — — 17’ vers l’occident !
À 11 40 — — 8’ vers l’orient.
À 11 45 — — 13’ id.
À 11 52 — — 19’ id.
À minuit — — 14’ id.
Le lendemain matin, il y avait encore dérangement, mais c’était vers l’occident. À neuf heures trois quarts, ce dérangement était de près de 9’. Dans la soirée du 5, l’aiguille d’inclinaison éprouvait aussi parfois en très-