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un peu plus occidentale que de coutume, et cela mérite d’être remarqué, sinon pour la valeur, du moins quant au sens du dérangement, car le soir la perturbation se manifeste presque toujours vers l’orient ; à six heures trois quarts, l’aiguille était à peu près rentrée dans sa position habituelle et elle s’y maintint toute la soirée. La variation totale fut de 14’ 2".

Le 19 novembre, à Saint-Laurent (Amérique) et dans l’Aberdeenshire (Écosse), on vit une aurore faible dont les jets s’élevaient de temps en temps jusqu’au zénith. À Paris, on n’aperçut aucune trace d’aurore, quoique le ciel fût serein. Le matin, de sept heures et demie à sept heures cinquante minutes, l’aiguille était sensiblement plus occidentale que de coutume. Le soir, on n’observa pas.

Une aurore boréale a été observée à Londres le 14 décembre, dès six heures du soir, d’après une communication de Dalton. Elle parut très-brillante dans l’Aberdeenshire où M. Farquharson l’observa (Transac. philos. 1830). À Gosport M. Berney aperçut aussi cette aurore. À six heures, on voyait une vive lumière au nord magnétique. Il s’en éleva quatorze colonnes de lumière à des hauteurs comprises entre 10 et 20°. À six heures un quart, il se forma un arc bien terminé de 3° de large et dont la plus grande hauteur était de 16°. Ses jambes correspondaient au nord un peu est et au nord-ouest un peu ouest. La teinte de l’arc était angulaire et disparut presque subitement. Plusieurs météores lumineux traversèrent l’arc (Phil. mag., fév. 1830). À Paris, il y eut une perturbation considérable vers l’occident à une heure et à une heure vingt minutes de l’après-midi ; le soir, le dérangement