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Le 24 octobre, à Saint-Laurent (Amérique), on voit une aurore qui est aussi signalée en mer, par 440 de latitude nord et 52° 30’ de longitude à l’ouest de Greenwich, par le jeune savant colombien M. Acosta. À Paris, suivant une règle qui offre peu d’exceptions en temps d’aurore boréale, la perturbation de l’aiguille était occidentale le matin et vers midi, tandis que le soir elle devint orientale. À huit heures un quart du matin, l’anomalie était de 6’; à midi un quart, de plus de 5’, et à six heures un quart du soir, de 13’ ou 14’. La variation totale est de 22’ 27".

On vit une aurore le 25 octobre à Kendal (Angleterre) et en Aberdeenshire (Écosse). À Kendal, l’aurore, d’après M. Marshal, se composait de cinq bandes parallèles. À Paris, le matin, à sept heures et demie, l’aiguille était de 5’ à l’occident de sa position ordinaire ; à midi, le dérangement était de 6’ dans le même sens ; à six heures et demie du soir, de 6’ en sens contraire ou vers l’orient. À Alford, l’aiguille de M. Farquharson ne fut pas dérangée le 25 octobre.

On signale une aurore le 27 octobre à Delaware (Amérique) ; mais il ne paraît pas parfaitement certain, d’après la description, que la lumière fût celle d’une aurore boréale. En tout cas, son action à Paris a été inappréciable.

On a aperçu, durant la soirée du 30, vers la région du nord, des lueurs blanchâtres qui, dans toute autre localité, auraient pu être considérées comme des indices d’aurore boréale ; mais les réverbères de Paris ont pu donner des effets de ce genre. Il y a eu en outre, pendant très-longtemps, à l’est-nord-est, un nuage lumineux d’un éclat variable et qui n’a pas changé de place. Ce nuage a attiré