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vit une aurore, tandis que l’aiguille de M. Farquharson n’accusa aucune perturbation. À Paris, à sept heures et à sept heures un quart du soir, la pointe nord de l’aiguille était de plus de 4’ à l’occident de la position moyenne correspondante à ces heures. Il n’y eut pas d’observations pendant le reste de la soirée.

Il est rare que l’aiguille soit aussi souvent et aussi fortement dérangée qu’elle l’a été pendant les trois derniers mois de 1829. Voici la liste des jours durant lesquels les perturbations m’ont paru assez notables pour devoir, je crois, être attribuées à des aurores boréales :

Octobre, les 4, 9, 10, 11, 12, 21, 22, 24, 25 et 30 ;

Novembre, les 10, 13, 14, 16, 17, 18, 19, 24 et 26 ;

Décembre, les 7, 14, 19, 20, 21 et 23.

Le 6 octobre ne figure pas dans cette liste. Ce jour-là, en effet, la marche de l’aiguille me sembla régulière. Je l’avais observée à cinq heures vingt minutes, à sept heures, à huit heures, et à onze heures trente minutes. Se serait-il manifesté, entre huit heures et onze heures et demie, une grande perturbation qui n’aurait été ni précédée de quelque dérangement à huit heures, ni suivie d’aucune altération dans la déclinaison à onze heures ? Cela n’est guère probable, quoique la possibilité ne puisse être niée. Au reste, au point où la question est parvenue, les aurores qui n’agiraient pas sur l’aiguille aimantée auraient maintenant plus d’intérêt pour la science que celles qui altèrent visiblement la déclinaison ; aussi doit-on attendre avec impatience la publication des observations de M. Farquharson.

Voici, comme exemple, le tableau détaillé de la marche