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mène, c’est que des jets lumineux partant de l’ouest montaient de temps en temps jusqu’à 10° de hauteur, et que, malgré le clair de lune, des traces d’aurore boréale se montrèrent au nord, tout près de l’horizon.

Dans la matinée du 22 mars, l’aiguille horizontale avait été notablement dérangée. Le soir, elle ne fut observée qu’à dix heures quarante minutes, et sa déclinaison se trouvait de près de 3’ 1/2 plus petite que celle des jours précédents et suivants à pareille heure. La variation totale monte à 14’ 39".

Le 4 avril, une aurore boréale a été observée à Utica (Brewster, janvier 1831, p. 80).

Le 4 avril, dans la matinée, des cultivateurs qui se rendaient au marché de Dieppe, en partant de villages éloignés les uns des autres de plusieurs lieues, virent tous dans le ciel une traînée de feu qui paraissait très-large dans le bas et se terminait en pointe. Cette traînée répandait autant de clarté que la lune dans son plein.

Je dois la connaissance de ce phénomène à M. Nell de Bréauté. Je le range, malgré tout ce que sa description offre d’imparfait, parmi les aurores boréales, parce que l’aiguille aimantée, dans la matinée du 4 avril, présente à Paris une marche remarquable. En effet, les dérangements de la boussole furent très-sensibles dans la nuit du 3 et dans la matinée du 4. À la première de ces époques, la pointe nord de la boussole était trop orientale ; à la seconde, le dérangement, au contraire, s’était opéré vers l’occident. La variation totale de déclinaison fut de 13’ 34".

Une aurore boréale est indiquée pour le 5 avril à Low-