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§ 11. – Année 1829.

Le 2 janvier, M. Marshal a vu une brillante aurore à Kendal, près de Manchester.

Le 2 janvier, à sept heures trois quarts du soir, l’aiguille aimantée, à Paris, était d’environ 5’1/2 plus orientale qu’à pareille heure les jours précédents et suivants. À huit heures, la déviation accidentelle n’allait plus guère que de 3’ 1/2 ; à dix heures un quart, tout était rentré dans l’ordre accoutumé.

L’aurore du 2 janvier a aussi agi sur l’aiguille verticale. En hiver, cette aiguille varie à peine du matin au soir ; mais, quand il y a un changement sensible, l’inclinaison diminue entre la première et la seconde de ces deux époques. Le 2, au contraire, elle a augmenté d’environ 1’. Je n’ajoute plus qu’une simple remarque, mais elle a quelque intérêt : c’est qu’un observateur qui, à Paris, se serait contenté de consulter l’aiguille dans la soirée du 2 janvier, à sept heures un quart et à dix heures un quart, n’aurait pas soupçonné l’existence de l’aurore boréale. Les faits négatifs concernant l’influence magnétique de ce phénomène lumineux ne sauraient donc avoir de l’importance qu’autant que les observations ont été très-multipliées.

Le 27 janvier, on a vu à Cambridge (Amérique), une aurore boréale. À Paris, il y a une faible mais réelle action perturbatrice sur l’aiguille horizontale.

Les 30 et 31 janvier, on signale encore à Cambridge des aurores boréales. À Paris, le soir, on a vu un mouvement sensible de la pointe nord de l’aiguille vers l’est.