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à six heures du soir, un arc lumineux d’aurore boréale parfaitement tranché, et dont le plan était perpendiculaire au méridien magnétique. Cet arc s’élevait graduellement au-dessus de l’horizon. À six heures vingt minutes, son point culminant se trouvait à 20° de hauteur ; il augmenta et diminua d’intensité à plusieurs reprises. Après sa disparition totale, il resta une lumière faible au nord magnétique.

La même aurore a été vue à Hull, depuis six heures jusqu’à sept heures. Au moment de sa plus grande hauteur, l’arc y parut être à 25°.

À Gosport, M. Burney n’aperçut que de faibles lueurs de ce phénomène.

À six heures trois quarts la déclinaison de l’aiguille, à Paris, était de 9’ plus petite qu’à l’ordinaire. Ce dérangement fut de courte durée.

M. Burney a vu à Gosport, en décembre, une seconde aurore dont il n’a pas donné la date. D’après les dérangements de l’aiguille, on peut supposer que l’observation a été faite le 3, le 15 ou le 28.

Le 28 décembre, à six heures trente minutes du soir, M. Farquharson, dans l’Aberdeenshire, commença à apercevoir dans le nord magnétique un arc qui s’éleva, se dissipa et se reforma en présentant constamment la même marche à cinq reprises différentes. On vit un moment trois arcs concentriques. (Transac. philos. de 1829, p. 118.)

À Paris, l’aiguille de déclinaison était sensiblement dérangée dès le matin. La variation s’éleva à 15’ 54".