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longement du méridien magnétique. À Wirksworth, dans le Derbyshire, on vit l’aurore à neuf heures et demie ; là il n’y avait aucune trace d’arc. Cette aurore a été aperçue aux États-Unis, à Chuton et à Schenectady.

Une aurore boréale a été observée à la même date par M. Erman, à Beresow en Sibérie (latitude 63° 56’).

Cette aurore, au dire de M. Erman, augmenta l’inclinaison de 8’.5. (Tiré d’une lettre manuscrite de M. Erman.)

Quoique la déclinaison, à Beresow soit orientale, le sommet de l’arc de l’aurore était nord-nord-ouest, dit M. Erman. Si l’arc dont parle M. Erman était détaché, la remarque doit paraître importante ; si par arc on entend le contour supérieur d’un segment lumineux appuyé sur l’horizon, on pourra citer cent exemples pareils observés dans nos climats.

Le 1er décembre, l’aiguille horizontale des variations diurnes éprouva toute la journée de notables perturbations. Le matin, la déclinaison était plus grande qu’à l’ordinaire ; le soir, au contraire, elle était plus petite. À onze heures vingt-huit minutes, la perturbation s’éleva à plus de 22’.

L’aurore observée à Bérésow par M. Erman fils donne lieu à remarquer qu’elle se trouvait sans doute sous l’influence du second pôle magnétique boréal, c’est-à-dire du pôle asiatique ; toutefois, comme les aurores de nos climats, elle transporta le matin la pointe nord de l’aiguille de déclinaison à l’occident de sa position normale, et le soir considérablement à l’orient.

M. Blackwall a vu, à Manchester, le 26 décembre,