Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 4.djvu/663

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de déclinaison fut troublée ; j’en dirai autant du 26, du 9 et du 8 du même mois.

Le 31 octobre, à Paris, il y a eu au nord un nuage noir extraordinaire, que j’ai regardé comme le précurseur d’une aurore boréale ; mais aucun jet lumineux ne s’est montré. L’aiguille était d’environ 5’ écartée de la position habituelle dans la soirée.

Le 8 novembre, une aurore a été vue à Utica (États-Unis).

Les observations de l’aiguille horizontale n’ont pas été assez multipliées à Paris, dans la soirée du 8 novembre, pour qu’on puisse affirmer positivement qu’elle n’a point été troublée ; mais, en tout cas, il n’existait aucun dérangement ni le matin, ni à midi, ni à six heures quarante-cinq minutes du soir, ni à onze heures.

Le 11 novembre, M. Erman vit une aurore polaire à Tobolsk (tiré d’une lettre adressée à l’Académie). À Tobolsk, la déclinaison est orientale ; le sommet de l’arc de l’aurore correspondait au nord-nord-est. Dans la soirée, à Paris, l’aiguille était légèrement déviée de la position habituelle.

Le 1er décembre, une aurore boréale fut observée à Manchester, à six heures du soir, par M. Blackwall. Sa lumière était pâle et blanche ; elle formait un arc de 4 à 5° de largeur, dont le plan parut perpendiculaire au méridien magnétique. Son point culminant se trouvait élevé d’environ 30°. À six heures dix minutes, l’arc commença à s’affaiblir, et bientôt il disparut entièrement ; mais ensuite on aperçut des jets lumineux ascendants qui partaient d’une faible lueur située à l’horizon et sur le pro-