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méridien un angle de 25° ; ainsi le point culminant se trouvait vers le sud-sud-est. M. Utting pense que l’arc avait 2 ou 3° de large à l’époque de son plus grand éclat ; à la fin, suivant lui, il acquit jusqu’à 8 ou 10°. Il fixe l’époque de sa disparition à neuf heures. (Ann. of Philosophy, nov. 1828).

Le même phénomène fut observé, près de Londres, depuis six heures du soir jusqu’à minuit. À six heures, l’aurore se montra d’abord au nord-ouest, sous la forme d’un segment de cercle très-brillant, appuyé sur l’horizon. Elle disparut à six heures et demie après s’être élevée jusqu’à 12° de hauteur. À sept heures, l’aurore apparut de nouveau ; son maximum d’intensité se trouvait alors au nord magnétique ; des colonnes de lumière en jaillissaient perpendiculairement et montaient jusqu’à 20°. À huit heures et un quart, tout s’était évanoui de nouveau ; mais à dix heures, l’aurore redevint visible. De nombreuses colonnes de lumière s’élevaient de la base.

L’auteur inconnu de la relation d’où ce qui précède est extrait, pense que les disparitions successives de l’aurore doivent être attribuées à l’existence d’un courant supérieur venant du nord-ouest ; mais il ne dit pas comment ce courant pouvait produire un tel effet. Il remarque, en outre, qu’un vent violent du nord-est souffla dans la soirée et dans la nuit. (Philos. Mag., janv. 1829, p. 77.)

La même aurore a été observée, à Plymouth, par’ M. George Harvey. À huit heures dix minutes, il voyait à l’ouest-sud-ouest une colonne de lumière de 20° de long, élevée d’environ 20° et ayant 1° de large ; cinq minutes après, cette colonne s’était déjà considérablement accrue : elle croisait le méridien à 10° du zénith vers le sud. À huit