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gnétique, à sept heures du soir ; la hauteur s’accrut graduellement ; à neuf heures, elle était de 26°. Les extrémités du segment correspondaient à l’ouest un peu nord et au nord-est un peu nord. Il en jaillissait des colonnes lumineuses, presque perpendiculaires à l’horizon, et qui montaient jusqu’à 35° : on en compta quarante dans l’espace de quarante minutes. Elles étaient ou légèrement jaunâtres ou d’un rouge très-vif. Une masse de lumière se détacha, sur tous les points, du segment en question à huit heures un quart ; cinq minutes après, elle formait un arc très-régulier de 4° 1/2 de largeur, ayant le point culminant à 70° de hauteur. Ses jambes sur l’horizon étaient à l’ouest tirant un peu vers le sud, et à l’est nord-est. La partie orientale disparut à huit heures cinquante minutes. De vives colonnes lumineuses (streamers) jaillissaient alors continuellement de la branche occidentale. Cette branche occidentale cessa d’être visible elle-même à neuf heures cinq minutes ; cependant on apercevait encore quelques indices près de l’horizon. Quant au segment lumineux d’où l’arc s’était détaché, on le vit jusqu’à dix heures. M. Burney aperçut de faibles lueurs de l’aurore boréale dans les deux soirées suivantes, c’est-à-dire, le 30 septembre et le 1er octobre.

(Je laisse aux physiciens à expliquer comment M. Burney aperçut tant de jets, tant de courants lumineux (streamers) à l’heure même où M. Kater n’en voyait aucune trace.)

À Lynn-Regis, M. Utting vit qu’à huit heures le centre de l’arc lumineux passait juste par et de l’Aigle. La plus grande hauteur était de 56°, dans un plan formant avec le