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heures quarante-deux minutes, temps moyen, la lumière commença à s’affaiblir du côté de l’est, et à neuf heures vingt-deux minutes on n’en voyait plus aucune trace. Pendant la durée de son apparition, l’arc fut très-tranquille ; il n’en partit aucun jet. Le temps était superbe ; le vent soufflait du sud-est. Chesfield Lodge, où ces observations ont été faites, se trouve par 51° 56’ de latitude, et par 43s de longitude en temps à l’ouest de Greenwich.

Ce même phénomène du 29 septembre a été décrit par M. T. Forster de Boreham en Essex, comme une apparition de la lumière zodiacale. Aux approches de huit heures, cet observateur ne vit pas l’arc tout entier ; sa lumière n’était sensible que depuis l’horizon ouest jusqu’au zénith, ou un tant soit peu au delà ; le reste de l’arc s’apercevait à peine. À huit heures et demie, la bande lumineuse commençait brusquement vers l’ouest sud-ouest tirant vers le sud, à une hauteur de 5° au-dessus de l’horizon, et se prolongeait jusqu’à 5° du zénith, en sorte qu’au total elle n’avait encore que 90° d’étendue. (À la même heure M. Kater voyait l’arc tout entier.) M. Forster dit que la teinte était rougeâtre et extrêmement vive. (M. Kater décrit la lumière comme tout à fait blanche.) Il aperçut, dans le nord, quelques jets d’aurore boréale ; tout avait disparu à neuf heures. Quelle a dû être la cause, je ne dis pas de la différence de position, mais de la différence de forme de la bande lumineuse dans deux lieux si peu éloignés ?

Les journaux anglais contiennent une troisième description, datée de Gosport. Là l’observateur (M. Burney je suppose) vit un petit segment lumineux vers le nord ma-