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l’après-midi ; et, comme c’est l’ordinaire à cette époque du jour, la perturbation avait rendu la déclinaison trop forte. Le soir, au contraire et suivant une loi qui est aussi presque générale, cette déclinaison était trop petite, tandis que le lendemain matin elle était encore redevenue de 7’ plus grande que de coutume. La variation diurne monta le 8 à 23’ 23".

Le 12 septembre, à Utica, on vit encore une aurore. La marche de l’aiguille à Paris, dans la soirée du 12, ne présenta rien qui dût en faire soupçonner l’existence.

Le 15 septembre, vers neuf heures du soir, un jet de lumière partit à Edinburgh de la région occidentale de l’horizon, s’éleva vers le zénith, et forma bientôt un arc d’une grande beauté. En le dessinant sur un globe, on trouva que la trace horizontale du plan de l’arc était perpendiculaire à celle du méridien magnétique. À neuf heures dix-sept minutes, l’arc passait par le zénith d’Edinburgh. Il avait une marche lente et graduelle vers le sud ; ses parties les moins élevées étaient les plus brillantes. Au zénith, la largeur de l’arc était de 5 ou 6°.

À Islay-House, en Écosse, vers huit heures cinquante minutes du soir, l’aurore formait un arc lumineux qui s’étendait du sud-est au nord-ouest. Ses extrémités inférieures étaient beaucoup plus étroites que les portions élevées. Il en jaillissait de faibles rayons vers le sud-ouest.

L’arc demeura stationnaire.

Pendant toute la durée de son apparition, on vit au sud-est une brillante aurore dont la lumière était tantôt rouge, tantôt jaune, et quelquefois vert pâle (the Edinb. journ. of scienc., no 19, p. 177),