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à Franklin, à Hartwick, à Albany et à Auburn (États-Unis) .

L’aiguille horizontale a été considérablement dérangée à Paris, les 17 et 18 janvier, et un peu dans la matinée du 19. Les variations diurnes de déclinaison s’élevèrent à 10’ 25", 16’ 13" et 4’ 50".

Les 3 et 19 février, des aurores boréales furent encore observées aux États-Unis, à Utica.

Le 3, l’aiguille n’a été observée à Paris qu’une seule fois dans la soirée : ainsi on ne saurait dire si elle a éprouvé quelque dérangement. La variation diurne fut de 6’ 40".

Le 19, on n’a observé qu’une perturbation très-légère (variation de 6’ 14") ; mais le 20, elle a été, dans son maximum, de près de 20’ et très-variable ; l’amplitude totale de la variation diurne de la déclinaison s’est élevée à 36’ 19".

Les 11 et 12 avril, des aurores ont été vues à Hartwick (États-Unis). Rien, à Paris, n’a annoncé ces phénomènes qui probablement ont été très-faibles.

J’ai reçu de Montmorillon une lettre signée Gotteland, par laquelle on m’annonce que, le 5 juillet 1828, vers les dix heures du soir, on aperçut, à neuf reprises différentes et en moins d’une demi-heure, des masses lumineuses grandes comme le soleil et de diverses formes, qui s’élançaient de l’horizon jusqu’à la hauteur de 2 ou 3°, et disparaissaient ensuite.

Cette vague description ne serait pas suffisante pour me faire soupçonner que le phénomène de Montmorillon était une aurore boréale, si, dans la soirée du 5 juillet et surtout dans la matinée du 6, l’aiguille aimantée n’avait pas