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avec une aiguille horizontale, des changements qui ne tiennent pas à une variation d’inclinaison. Nous avons trouvé :

Heures.           Durée de 300 oscillations.    Température.    Inclinaisons.
8h55m m
11m50s33               18°.9           68°34’.2
6   0 s
11 50 .11               19 .9            68 35 .0
7 54 s
11 50 .23               19 .8            68 36 .5

Le premier nombre (11m 50s.33), soit à cause de la température, soit à cause de l’inclinaison, devrait être plus petit que le troisième (11m 50s.23). Par le seul fait de l’inclinaison, la différence serait de 0s.63 : elle est de 0s.10 en sens contraire.

Si l’on admet que l’aiguille a une force coercitive imparfaite, le changement d’inclinaison observé entre huit heures cinquante-cinq minutes du matin et sept heures cinquante-quatre minutes du soir, serait moindre que le changement réel, et la conclusion se trouverait vraie à fortiori.

L’aiguille horizontale ne commença à se déranger, le 6 octobre, qu’à la nuit ; le ciel était parfaitement serein, mais la lune était très-brillante et l’horizon dans la direction nord-ouest était un peu vaporeux. Pendant toute la soirée, je cherchai vainement à découvrir des traces de l’aurore boréale, et cependant, en Angleterre, on a cité celle de ce jour-là comme ayant été très-brillante.

Sans ces trois circonstances réunies, ainsi que je l’ai déjà expliqué, je ne pourrais pas déduire légitimement des observations précédentes la conséquence que l’aurore vue de Manchester, quoiqu’elle soit restée au-dessous de l’horizon de Paris, y a dérangé l’aiguille.