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chester et en Roxburghshire, une brillante aurore boréale.

À Paris, le 6 octobre, l’aiguille des variations diurnes n’avait rien offert dans sa marche durant tout le jour qui méritât d’être particulièrement remarqué. Ce ne fut qu’à huit heures du soir qu’une diminution sensible dans la déclinaison, montra qu’il serait utile de multiplier les observations. Je commençai, en effet, à marquer la position de l’aiguille toutes les cinq minutes, et je continuai au-delà de onze heures. Les déplacements étaient excessivement irréguliers ; l’observation toutefois ne présentait pas de difficulté, car l’aiguille oscillait à peine. À huit heures, la déclinaison était plus petite qu’à l’ordinaire ; à dix heures vingt minutes, elle s’était accrue de 8’; cinq minutes après, elle avait diminué de la même quantité. À dix heures trente-cinq minutes, je trouvai une déclinaison de 18’ plus petite qu’à l’ordinaire ; ensuite elle augmenta et diminua à plusieurs reprises, mais sans jamais atteindre, dans ses augmentations, aux valeurs des jours précédents.

À onze heures douze minutes, au moment de la moindre déclinaison, sa diminution anomale était de plus de 20’.

L’aiguille d’inclinaison éprouva aussi des déplacements sensibles, le 6 octobre, entre huit et dix heures vingt-quatre minutes. Les observations que je fis sur les oscillations d’une aiguille horizontale, convenablement corrigées de l’effet des changements d’inclinaison, ont prouvé que l’intensité magnétique varie aussi pendant les aurores boréales.

En effet, les observations du soir comparées avec celles du matin ont montré qu’il y a, dans l’intensité observée