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En montant la côte de Doulens, le ciel était d’une pureté et d’une beauté ravissantes.

L’horizon vers le nord-ouest éclairé d’une lumière incertaine qui effaçait un peu les étoiles, contrastait magnifiquement avec l’éclat des constellations de l’est.

Orion surtout était admirable. »

Le 25 septembre, l’aiguille des variations diurnes de l’Observatoire de Paris avait marché régulièrement depuis le matin jusqu’à huit heures du soir, ensuite elle se dérangea. À neuf heures, je trouvai pour la déclinaison 7’ de moins que les jours précédents ; dix minutes plus tard, l’aiguille avait marché à l’ouest de 7’. Un mouvement oriental succéda à celui-là, de telle sorte qu’à dix heures un quart la pointe nord s’était rapprochée du méridien terrestre de 14’. Ensuite la déclinaison s’accrut de nouveau progressivement ; à dix heures et demie, elle surpassait de 12’ la déclinaison que j’avais observée à dix heures et un quart.

Les observations de la boussole verticale n’offrirent pas moins d’intérêt : l’angle que l’aiguille d’inclinaison formait avec l’horizon était, par exemple, de 7’ plus grand à dix heures un quart qu’à neuf heures et demie. Aussi pus-je présenter le lendemain mes observations au Bureau des Longitudes, dont le procès-verbal contient la note suivante : « M. Arago a observé la nuit précédente une aurore boréale. Le déplacement irrégulier de l’aiguille de variations diurnes pendant la soirée lui avait annoncé le phénomène. »

Le 6 octobre 1827, malgré le clair de lune, on a vu dans plusieurs parties de l’Angleterre, entre autres à Man-