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segment de cercle parfaitement tranché, qui s’éleva graduellement jusqu’à 20° de hauteur. Au-delà, le ciel resta couvert dans la zone bleue circulaire ; on aperçut, de temps à autre, des jets d’une faible lumière blanchâtre. Le soir, entre neuf et dix heures, on vit une aurore boréale très-brillante. L’auteur inconnu de cette observation ne doute pas, en conséquence, que l’arc et les jets lumineux du matin n’eussent une connexion intime avec le phénomène observé le soir. (Journal de l’Institution royale, janvier 1828, p. 489.)

Cette aurore du 9 septembre a été vue par M. Farquharson, dans l’Aberdeenshire, à onze heures du soir. (Transac. phil., 1829, p. 107.)

L’aiguille des variations diurnes fut très-notablement dérangée à Paris, le matin et le soir du 9 septembre, et aussi dans l’après-midi. Entre une heure trente minutes et deux heures, par exemple, la déclinaison diminua de près de 7’; à six heures un quart, elle était d’environ 12’ plus petite qu’à l’ordinaire.

L’amplitude de la variation diurne de déclinaison s’est élevée à 21' 50", et celle de l’inclinaison à 2’.

Le 25 septembre, l’aiguille qui, toute la journée, n’avait rien offert de particulier, ayant éprouvé à neuf heures et demie du soir un dérangement très-sensible, je soupçonnai qu’il y aurait quelque part une aurore boréale. J’aperçus bientôt, en effet, des nuages lumineux dispersés çà et là, entre le N.-N.-O et le N.-E. ; ils n’étaient pas toujours également vifs ; quelquefois ils semblaient s’allumer ; un instant après ils disparaissaient totalement. Ces lumières éparses se réunirent une fois, et