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l’aiguille aimantée a été sensiblement dérangée, sont : le jeudi h (dans la matinée et vers midi surtout) ; le jeudi 25, toute la soirée depuis six heures ; le mardi 30, dans la soirée. Pour cette dernière date je trouve que le docteur Fielder a vu une aurore boréale en Norvége. La variation de la déclinaison fut à Paris de 12’ 47", celle de l’inclinaison s’éleva à 11' 1.

Le 17 février, à huit heures du soir, dit M. Burney, une lumière brillante se montra dans le nord, à Gosport, elle occupait 20° de chaque côté du méridien magnétique. Des colonnes lumineuses partirent verticalement de temps à autre de quelques nuages qui se formaient çà et là. À onze heures, une averse de neige cacha subitement le phénomène.

Le 17 février, l’aiguille de déclinaison n’offrit rien d’extraordinaire à Paris, ni dans la matinée, ni dans l’après-midi, du moins jusqu’à une heure un quart : alors la pointe nord se trouvait de cinq minutes à l’orient de sa position habituelle, et la variation s’éleva à 9’ 12". Le ciel était serein.

En février, il a dû y avoir des aurores boréales ; le samedi 3, depuis midi ; le dimanche 4, surtout dans la matinée ; le dimanche 18, dans la soirée ; le lundi 19, vers midi.

L’aiguille n’a pas éprouvé de grandes perturbations en mars. Le 8, au soir ; le 9, au matin ; le 13, à neuf heures un quart du soir ; le 22, vers midi, et le 30, à neuf heures et demie du soir, sont les seuls instants où elle se soit trouvée à 2 ou 3 minutes de sa position habituelle.

Je ne doute pas que les observateurs du Nord n’aient aperçu plusieurs aurores boréales dans le mois d’avril. Les