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L’aiguille d’inclinaison fit aussi des oscillations irrégulières ; la variation s’éleva à 5’.9.

Le ciel était complètement couvert.

Le 13 ou le 18 janvier, vers six heures du soir, on aperçut à Gosport (Angleterre) un arc lumineux placé du côté du nord et dans le méridien magnétique. Il augmenta graduellement d’amplitude et d’éclat ; sa base, après neuf heures et demie, sous-tendait plus de 90°. Des colonnes de lumière d’un rouge pâle émanaient successivement des différents points de l’arc où des accumulations momentanées et considérables de la matière lumineuse s’étaient d’abord formées ; plusieurs de ces colonnes montèrent jusqu’à 48, de hauteur. Le phénomène était encore visible, à travers les interstices des nuages, à onze heures et demie du soir. On n’aperçut rien les jours suivants.

Je trouve les deux dates (13 et 18) dans le même numéro du Philosophical Magazine, d’où j’ai tiré ce qui précède. Si la première date est exacte, l’aurore n’a pas agi sensiblement sur l’aiguille aimantée de Paris ; s’il faut lire le 18, comme je le suppose, l’action a été très-grande, et le dérangement, contre l’habitude, a porté d’abord l’extrémité nord de l’aiguille vers l’ouest. À six heures et demie du soir, la déclinaison était de 3’ plus grande qu’à l’ordinaire ; à six heures trois quarts, elle s’était encore accrue de 1’ 1/2 ; à onze heures trois quarts, au contraire, je la trouvai de 161 plus petite que les jours précédents, mais en cinq minutes, c’est-à-dire de onze heures quarante-cinq minutes à onze heures cinquante minutes, l’aiguille marcha à l’ouest de vingt et une minutes. Le ciel était serein.

Les autres jours du mois de janvier 1827, dans lesquels