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complétement stationnaire pendant près d’une heure : son mouvement, dans le sens nord-sud, du moins, était tout à fait insensible.

L’arc fut aperçu sur divers points d’une ligne qui n’a pas moins de 170 milles anglais d’étendue dans la direction du méridien magnétique : entre autres, à Manchester et à Edinburgh. À l’extrémité méridionale de cette ligne, le point culminant de l’arc était placé dans le méridien magnétique, du côté du nord, et à une hauteur angulaire de 60° au-dessus de l’horizon. À l’extrémité septentrionale, on trouva que le point culminant, situé aussi dans le méridien magnétique, se trouvait à 55° de hauteur, mais du côté du sud. Dans quelques villes intermédiaires, les observateurs virent l’arc au zénith, dans d’autres il était au nord ou au sud de ce point, suivant la latitude du lieu.

D’après toutes ces données, j’ai trouvé que la hauteur verticale de l’arc était de 100 milles anglais (environ 33 lieues) ; sa largeur de 8 à 9 milles (3 lieues) ; son étendue visible, de l’est à l’ouest, au delà de 500 milles (167 lieues).

« Manchester, le 22 novembre 1827. »

Je n’ai pas du reste, je l’avoue, reçu la confirmation de toutes mes annonces. Mais en compulsant les journaux scientifiques et d’après ma correspondance, j’ai pu dresser la liste suivante d’aurores boréales et la rapprocher de mes observations.

Le 5 janvier, une aurore boréale a été vue à Kœnigsberg, en Prusse, dans la nuit (lettre de M. Kupffer).

Cette aurore a été vue aussi à Leith, dès sept heures du