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Le journal du capitaine Parry ne parle pas d’aurore boréale à la date du 11 mars ; le ciel était clair, cependant, au port Bowen. À Paris, variation de 8' 53".

À Paris, le 6 mars, la variation s’élevait à 11' 32", mais le ciel était trouble, le 6, au port Bowen.

Le 9 mars, au port Bowen, brillante aurore boréale dans la nuit au sud-ouest. À Paris, variation de 7’ 22".

Au port Bowen, les 12, 13 et 14 de mars, on aperçut dans la matinée l’aurore boréale sous la forme d’une bande de lumière parallèle à l’horizon, à 45° de hauteur, et entre l’ouest-nord-ouest et le sud-ouest. À Paris, la variation s’élève à 11’ 4".

Le 19 mars,- le ciel était trouble au port Bowen. (Parry.) Mais à Leith, le ciel était serein, le vent soufflait au sud avec force, lorsque, sur les huit heures du soir, on aperçut vers le nord, à l’horizon, la lueur qui est le premier indice d’une aurore boréale. Cette lumière augmenta d’intensité jusqu’à neuf heures et demie ; ensuite, des jets ascendants très-intenses commencèrent subitement à se montrer ; mais ils ne dépassèrent pas le 65e degré de hauteur. Leur teinte habituelle était blanche ou jaunâtre ; on en voyait toutefois, par moments, de bleus et de verts. Un peu avant dix heures, le phénomène devint encore plus intéressant : un arc formé d’une lumière blanche resplendissante prit naissance vers l’ouest, s’éleva graduellement, atteignit le zénith, le dépassa, et alla se terminer du côté de l’est. Au zénith, il avait une largeur d’environ 7°; mais à 5° ou 6° de hauteur, limites au-dessous desquelles on n’en voyait plus de traces, il se terminait presque en pointe. Cet arc fut stationnaire et parfaitement continu pendant une heure