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les voyages des capitaines Parry et Franklin, que dans les régions arctiques, il y en a, presque tous les soirs, des traces plus ou moins vives. On s’était donc trop hâté d’annoncer d’une manière absolue que ce phénomène est aujourd’hui beaucoup moins fréquent que par le passé ; tout ce qu’on a le droit d’affirmer, c’est qu’il ne s’élève pas autant, et qu’il n’atteint que fort rarement les limites de notre horizon. Au reste, les zones, les arcs, les jets lumineux, dont les aurores boréales se composent, alors même qu’ils ne sont pas visibles dans un lieu donné, y exercent une influence manifeste sur la position de l’aiguille aimantée. Les journaux des deux célèbres navigateurs que je viens de nommer, comparés à nos registres d’observations magnétiques, ne’ laisseront pas à cet égard l’ombre d’un doute. Cette singulière connexion mérite certainement d’être étudiée sous toutes ses faces ; mais il faudra peut-être des recherches assidues, continuées pendant un grand nombre d’années, avant qu’on puisse en saisir tous les détails. Aussi doit-on beaucoup s’applaudir de voir des observateurs exacts, MM. Goldstream et Foggo, placés à Leith, en Écosse, vers la limite que les aurores boréales ne dépassent presque plus, tenir une note exacte de tous ceux de ces phénomènes qui se montrent sur leur horizon. Ces observations nous aideront à compléter celles que nous pouvons constater autrement.

Le 6 janvier le ciel était clair au port Bowen ; aucune aurore boréale n’est indiquée pour ce jour-là dans les registres imprimés du capitaine Parry, quoique la variation s’élève à Paris à 11’ 32".

Le 7 janvier, au port Bowen, une aurore boréale bril-