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très-sensible dans la soirée du 13 février, surtout vers,onze heures du soir. Le lendemain 14, la marche des déclinaisons diurnes fut de même assez régulière pour qu’on doive supposer que le phénomène du 13 se renouvela dans la soirée.

Les variations diurnes se sont élevées à Paris à 4' 50".

Le 19 février, il s’est manifesté à huit heures quarantecinq minutes un mouvement tel, que je n’en ai jamais vu de pareil depuis que j’observe la boussole. L’aiguille oscillait très-rapidement, et ses mouvements, si considérables qu’on les voyait à l’œil nu, se faisaient principalement du nord au sud, c’est-à-dire dans la direction longitudinale de l’aiguille. Je ne vois qu’un tremblement de terre qui ait pu déranger l’aiguille de cette manière.

Le 15 avril 1822, vers dix heures et demie du soir, le capitaine Scoresby, dont le bâtiment était par 65° de latitude nord et 5° de longitude ouest de Greenwich, aperçut une aurore boréale. Elle commença vers le nord, s’éleva graduellement au zénith, et s’étendit jusqu’au sud en formant un arc continu. Une espèce de couronne naquit alors au zénith ; sa lumière était aussi brillante que celle de la pleine lune ; il en partait avec une extrême rapidité des rayons de diverses couleurs : les teintes les plus remarquables étaient le bleu, le vert et le rouge. À Paris, les variations se sont élevées à 14' 53".

Le 13 juillet, il y avait à neuf heures quarante-cinq minutes, dans la direction du méridien magnétique, et près de l’horizon, une lueur qui m’a paru beaucoup plus vive que le crépuscule ne pouvait l’être à cette heure. Quelques nuages peu élevés étaient sensiblement colorés