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Le 29 décembre, vers minuit, le capitaine Lyon vit clans la baie d’Hudson une brillante aurore boréale en forme d’arc, située au sud, et dirigée de l’est à l’ouest. À Paris, l’aiguille de déclinaison n’a varié que de 2’ 30".

§ 5. – Années 1822 et 1823.

Le 13 février 1822, vers huit heures du soir, sir George Mackensie, voyageant entre Nairn et Inverness (Écosse), vit dans le nord un arc lumineux de 3 ou 4° de largeur, qui embrassait une étendue d’environ 60°. On apercevait aussi des traces d’un arc plus large, moins intense, concentrique au précédent, mais d’un plus grand diamètre. Tout resta dans cet état durant quelque temps ; ensuite une vive lumière se montra subitement à l’est.

Parcourant rapidement l’espace occupé par le phénomène, elle offrit ces apparences fantastiques, ces vagues lumineuses qui s’observent toujours dans les aurores boréales brillantes. On assure que les sommets des arcs étaient directement sous la polaire. Cette circonstance serait fort remarquable si elle résultait de mesures prises avec un instrument.

À onze heures du soir, quand M. Mackensie cessa ses observations, on voyait encore deux arcs lumineux concentriques.

Les aurores boréales sont devenues maintenant très-rares ; celle dont on vient de lire la description est même la seule dont il soit fait mention dans les journaux scientifiques de 1822. Je n’ai point appris qu’elle ait été vue en France ; mais son effet sur l’aiguille aimantée a été