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longs intervalles de temps sans en voir, non-seulement dans la zone tempérée, mais encore en Suède et en Norvége. Suivant le même auteur, les apparitions de ces phénomènes sont deux fois plus nombreuses au moins quand le soleil est au périhélie que lorsqu’il se trouve dans la partie de son orbite la plus éloignée de la terre. Il pourra être curieux de rechercher un jour s’il existe quelque liaison entre les cessations ou les reprises des aurores et d’autres phénomènes naturels ; c’est afin de faciliter de pareilles recherches que nous avons résolu de dresser un catalogue des aurores boréales dont nous pourrions avoir connaissance. Nous avons rapproché des récits des voyageurs ou des narrations des journaux scientifiques, les comparaisons de nos observations de l’aiguille aimantée à Paris.

[M. Arago a publié une partie de son catalogue dans les Annales de chimie et de physique ; mais le plus grand nombre de ses remarques et observations se trouvent dans les registres de variations diurnes d’où nous les extrayons fidèlement.]

CHAPITRE XVI.
catalogue d’aurores boréales de 1818 à 1848.
§ 1. – Année 1818.

La seule aurore boréale dont il soit fait mention dans les journaux scientifiques de 1818, a été observée le 31 octobre dernier, entre sept et huit heures du soir, à Bishopwearmouth, en Sunderland (Angleterre), par M. Renney. Cette aurore n’a, par elle-même, rien offert d’extraordinaire ; mais elle a exercé sur l’aiguille aimantée