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tions diurnes de l’Observatoire de Paris avait une marche très-irrégulière, et je placerai ici la relation que m’a envoyée ce navigateur.

« Le 14 janvier 1831, dit-il, étant par la latitude 45° sud et par la longitude du centre de la Nouvelle-Hollande, nous vîmes une aurore australe. Les aurores vues dans l’hémisphère nord ayant été appelées boréales par les savants, il est naturel de donner le nom d’australes à celles qui sont vues dans l’hémisphère sud. Le siècle dernier, et sur leur de grandes discussions sur ces phénomènes il y a eu cause ….

Le 14 janvier, dans la position où se trouvait le navire, le soleil s’était couché à sept heures trente minutes, mais la nuit se fit seulement à neuf heures, et même longtemps après une grande clarté existait à l’horizon, et à quelques degrés au-dessus, dans la partie la plus sud du globe, par rapport à nous. À minuit et demi, des rayons de lumière parurent dans la partie du nord-est ; ils commençaient à 30° au-dessus de l’horizon, et se dirigeaient vers notre zénith. À une heure, ces rayons devinrent beaucoup plus lumineux et plus brillants, et s’étendirent davantage vers le nord. À deux heures, ils étaient dans leur plus grand éclat et embrassaient toute la partie du ciel comprise entre le nord-nord-est et le nord-ouest du compas, depuis 20° au-dessus de l’horizon jusqu’à 10° ou 15° au delà de notre zénith.

Le temps était clair, le ciel dégarni de nuages, et le vent frais venait du sud-ouest.

Les rayons de la lumière que nous apercevions étaient formés par un brouillard ou des nuages unis, un peu