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de variations diurnes de l’aiguille aimantée horizontale. Suivant lui le phénomène n’a pas tout à fait la même marche qu’en Europe. « Au lieu, dit-il, de deux mouvements journaliers de va-et-vient j’en ai toujours obtenu trois : un le matin à l’est, l’autre au milieu de la journée à l’ouest, et l’autre le soir encore à l’est, ce dernier mouvement étant le complément de celui du matin ; les heures des maxima et des minima diffèrent un peu suivant les saisons, mais les anomalies sont tellement rares que je regarde le triple mouvement comme permanent dans ces contrées. La grande chaîne des Cordillères serait-elle la cause principale de cette constante irrégularité ? C’est ce que je ne puis croire et ce que néanmoins je compte vérifier dans un voyage que je ferai à Mendoza. »

CHAPITRE XII.
aurores australes.

Forster dit dans son ouvrage que personne avant Cook et lui n’avait parlé des aurores australes ; ils observèrent la première qu’ils aient aperçue, en 1773, par 58° à 60° de latitude sud.

Voici les dates de toutes les observations analogues : 18, 19, 20, 21 et 26 février, 15 et 16 mars 1773.

Il est assez bien établi, maintenant, qu’il y a autant d’aurores polaires vers l’hémisphère sud que dans les régions arctiques. Tout porte à penser que les apparitions des aurores australes et celles dont nous sommes témoins en Europe, suivent les mêmes lois. Cependant ce n’est là qu’une conjecture. Si une aurore australe se montrait aux