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l’aiguille était alors dans une position exactement moyenne entre les deux déclinaisons, d’ailleurs si peu différentes, observées à huit heures et demie et à neuf heures. Si l’électricité, comme on le suppose assez généralement, joue un rôle dans les tremblements de terre, on voit du moins que, dans celui du 19 février, elle a été sans effet sur la déclinaison de l’aiguille aimantée. »

J’ai rédigé cette note à l’instant même où les grands mouvements de l’aiguille se manifestaient. Ayant appris depuis que la secousse avait été assez forte à Paris pour que des personnes couchées dans leurs lits l’eussent ressentie, il m’a paru curieux de rechercher si la marche de l’horloge sidérale de l’Observatoire n’en aurait pas été affectée. Mais la table que voici montrera qu’à cet égard le tremblement de terre a été absolument sans effet. Les oscillations du pendule se font dans le plan du méridien.

Avance diurne de la pendule sidérale à l’Observatoire.
Du 15 au 16 février
0’.48
Du 16 au 17      
0 .50
Du 17 au 18      
0 .45
Du 18 au 19      
0 .40
Du 19 au 20      
0 .47
Du 21 au 22      
0 .40

M. Gay m’a transmis de Valdivia, sur la côte occidentale de l’Amérique du Sud, quelques détails sur une perturbation que l’aiguille aimantée éprouva à l’époque du terrible tremblement de terre de février 1836. Cette perturbation ne s’est pas renouvelée pendant les nombreuses secousses, fort petites il est vrai, qu’on a ressenties depuis. M. Gay a fait, pendant une année entière, des observations