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pareilles : l’extrémité nord s’est seulement rapprochée du méridien terrestre de quelques secondes.

Huit heures et demie, l’aiguille est toujours fort tranquille. La marche de la pointe nord vers le méridien a cessé ; l’aiguille est maintenant au minimum de déclinaison.

Huit heures trois quarts. Il n’y a point eu, à cette heure, d’observation proprement dite, ou, en d’autres termes, d’indication en nombre de la place du microscope ; mais voici ce que j’avais écrit sur le registre : « L’aiguille de la boussole est très-agitée. » J’ajouterai même que rien de semblable ne s’était présenté depuis que nous observons à Paris les variations diurnes. Les mouvements sont si grands que le microscope n’est pas nécessaire pour les observer ; on les aperçoit parfaitement à l’œil nu. La circonstance qui rend ce dérangement remarquable, c’est que les oscillations de l’aiguille se font exclusivement dans le sens de la longueur. » Je ne vois qu’un tremblement de terre qui ait pu donner lieu à un mouvement de cette espèce ; encore faut-il qu’il ait été exactement dirigé dans le sens du méridien magnétique, c’est-à-dire, dans une ligne formant avec le méridien terrestre un angle de 22° 1/4.

Neuf heures, aiguille très-tranquille. La pointe nord n’a encore rétrogradé vers l’ouest que de 6".

Neuf heures trente minutes, aiguille tranquille. Le mouvement vers l’ouest se continue, comme à l’ordinaire, graduellement et sans secousse.

Le sens dans lequel les oscillations s’exécutaient à huit heures trois quarts a permis de reconnaître que l’axe de