Quoique j’aie bien démontré l’influence exercée par les aurores boréales sur l’aiguille aimantée, je n’ai pas conclu de mes recherches que toutes les variations irrégulières que présenterait une boussole seraient dues à l’apparition d’une aurore sous une latitude quelconque. Bien loin de là, j’ai fait voir que les tremblements de terre produisaient des oscillations spéciales sur l’aiguille des variations diurnes.
Les journaux ont annoncé qu’un fort tremblement de terre s’est fait sentir, le 19 février 1822, en Auvergne, à Lyon et en Suisse. La secousse s’est étendue jusqu’à Paris ; elle s’y est fait sentir le matin, à huit heures trois quarts (temps vrai), ou peu de minutes auparavant et sa direction coïncidait à fort peu près avec celle du méridien magnétique.
Voici l’extrait du registre des observations des variations diurnes de l’aiguille de déclinaison pour le 19 février 1822 :
« À huit heures du matin, l’aiguille paraissait parfaitement tranquille, même sous le microscope.
À huit heures un quart du matin, circonstances toutes
donc de durée alors même que l’intensité resterait constante. Ce n’est qu’après avoir corrigé cette durée des effets que les changements d’inclinaison produisent, qu’on peut en déduire les intensités correspondantes à diverses heures et à différents jours.