Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 4.djvu/603

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

existe des causes inconnues (autres que les aurores boréales) qui agissent sur l’aiguille magnétique[1]. »

Le 10 septembre, aurore boréale très-brillante à Christiania.

Le 7 octobre, temps couvert.

Les 3 ou 4 novembre, aurore boréale à Bergen.

Le 22 novembre, ciel clair à Christiania ; cependant le journal météorologique ne signale aucune aurore. (Une aurore a été vue à Leith.)

Le 26 août, M. Hansteen étant près de Bornéo en Laponie, son aiguille horizontale, à neuf heures trois quarts du soir, fit 300 oscillations en 887 secondes, tandis que, ordinairement, il ne fallait que 881 secondes. « Cette irrégularité, dit M. Hansteen, ayant coïncidé avec la variation de déclinaison observée par M. Arago à Paris, montre que les influences des aurores embrassent de très-grandes étendues de pays, et que les changements de direction coïncident avec des changements d’intensité[2]. »

  1. Si je pouvais supposer que la traduction du Mémoire de M. Hansteen a été correctement imprimée dans le journal anglais où je l’ai trouvée, je ferais remarquer que le savant physicien norvégien me prête ici fort gratuitement une opinion que je n’ai point énoncée. Voici ma proposition : « La marche de l’aiguille, le 29 août 1825, ayant offert à Paris les plus fortes anomalies, si, par un temps serein, les observateurs du nord n’ont pas vu d’aurore boréale, on sera forcé d’admettre qu’il existe d’autres causes, encore inconnues, qui exercent aussi sur la marche de l’aiguille aimantée une influence considérable, je n’ai pas dit que j’admettais de telles causes : j’ai montré dans quelles circonstances M. Hansteen, tout comma un autre, serait forcé d’y recourir.
  2. Ce résultat est exact, mais les observations de M. Hansteen ne le démontrent pas. J’ai reconnu, en effet, que l’aiguille d’inclinaison change tout aussi bien de position par l’action des aurores boréales, que l’aiguille horizontale. Les oscillations de celles-ci varieraient