Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 4.djvu/594

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

j’ai consulté à ce sujet un des membres les plus célèbres du comité, et j’ai appris ainsi que rien n’y avait été décidé, ni même débattu concernant l’action des aurores boréales.

Les conséquences que Foster a tirées de ses observations reposent donc sur sa seule autorité. La Société royale ne les a admises ni rejetées. Les paroles consignés dans le discours de son honorable président ont pu paraître un peu trop positives ; mais il faut les considérer seulement, et alors tout s’explique, comme l’énoncé d’une opinion empruntée à l’auteur couronné ; or, j’ai indiqué déjà quelles circonstances ont dû amener Foster, malgré son mérite distingué, à des conclusions que ses tableaux ne motivaient pas suffisamment.

J’ai écrit ces diverses remarques pendant une course en Suisse, au fur et à mesure de la lecture que je faisais du Mémoire du savant d’Edinburgh. J’attachais, je l’avoue, quelque importance à éclaircir une question curieuse, et sur laquelle, ce me semble, on essayait de faire rétrograder la science. Cependant j’ai été au moment de supprimer tout à fait ma réponse, lorsque, en arrivant à certain passage dont je vais m’occuper, il m’a paru évident que mon critique n’avait pas (c’est une mésaventure habituelle aux critiques) la plus légère idée de la nature des phénomènes qui ont amené cette discussion. Ce passage, le voici :

« Le lieutenant Foster a donné un extrait des variations diurnes d’une de ses aiguilles, pour les mois de janvier, février, mars, avril et mai 1825. Dans une colonne est la valeur de la variation diurne ; dans une autre, toutes les aurores boréales qui ont été visibles sont indiquées, en