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3 ou 4’ de degré doivent frapper l’observateur le moins attentif ; des perturbations de 10’, de 15’, de 20’, lui paraîtront énormes, et elles le sont, en effet, eu égard aux déviations habituelles. Il n’en est pas ainsi au port Bowen, où les déclinaisons d’un jour et celles du lendemain, aux mêmes heures, sont ordinairement très-différentes. J’en citerai un exemple, et je le prends au hasard :

Que doit-on adopter dans une série de nombres aussi discordants pour la marche régulière de l’aiguille ? Lorsque habituellement, du jour au lendemain, les résultats partiels diffèrent entre eux de plus d’un demi-degré, comment distinguerait-on les anomalies accidentelles produites par les aurores boréales, surtout si elles ne s’élevaient, comme à Paris, qu’à 10, 12 ou 15’? Il me semble évident, d’après cela, que si Parry et Foster ont cru que l’aurore boréale ne produisait pas d’effet dans les régions arctiques, c’est uniquement parce qu’ils avaient supposé l’influence beaucoup plus forte qu’elle ne l’est réellement. Le port Bowen est une station peu favorable pour ce genre de recherches. Il resterait donc à mon critique la décision de la Société royale, telle qu’elle se trouve consignée dans la phrase que j’ai rapportée ; or,